S’allonger quoi qu’il en soit : une autoethnographie

Résumé :
Alors que s’allonger est un simple acte physiologique, s’allonger parmi les autres est une chose bien plus compliquée. Lorsque mon corps me réclame de m’allonger dans un lieu public ou de m’absenter du monde social, je fais face à des interrogations complexes sur mon identité et ma position souhaitée au sein d’un monde dans lequel je ne suis pas conforme. Entremêlant notes de journal, souvenirs, conversations, observations, données secondaires et réflexions, ce texte autoethnographique est une célébration du corps rebelle et une recherche vers une manière plus curieuse d’exister. Tout en déployant un désir collectif courageux afin d’enfreindre les règles qui n’attendent qu’à être violées, S’allonger quoi qu’il en soit émerge de mon corps mais est à lire véritablement comme une histoire pour chaque corps.

Par une fraîche après-midi d’automne, nous sirotons des jus d’orange et des demis de bière blonde. Alors que nos discussions ondoient doucement, je retire mes chaussures pour m’allonger sur le siège rembourré près de la fenêtre. Dressé derrière le bar, le propriétaire se précipite violemment vers moi, le visage aussi livide que le velours sur lequel je suis couchée. « Debout, debout, sortez d’ici. C’est un établissement respectable. »

M’allonger, c’est comme un air pur de montagne, comme de l’eau fraîche pendant un été torride et étouffant, une légère pluie libératrice. Assise et me voilà fragile comme la glace, la moindre brise pourrait m’ébranler. En me redressant, je suis au-delà de mon corps ; en m’allongeant, bercée par la pesanteur, je me faufile de nouveau en moi pour occuper mon être.

Dans l’intimité de ma maison, je me déplace du lit au canapé, du canapé au sol, aux coussins, au tapis et au plancher en bois. Je m’allonge où que je sois, librement, avec une aisance forgée par vingt ans de pratique.

Mais dehors, je suis censurée. Je recherche des espaces reculés : couloirs et salles de classe vides, champs et infirmeries, même une fois, un cimetière. J’attends de me retrouver seule, je me mets à l’abri des regards et enfin, seulement à ce moment, comme une chose honteuse, je m’étends.

Pour participer au monde social, je dois être assise : rassembler mes forces, séparer mon corps de mon esprit, un mental d’acier. Quand je m’allonge, je m’absente des espaces ordinaires. Je me demande parfois combien d’entre nous rôdent dans ces lieux intermédiaires ? Et je m’interroge alors : comment une action aussi banale et quotidienne, ce simple mouvement éveillé par le besoin, est-elle devenue une chose qu’il faut dissimuler ? Qu’est-ce qui nous a enseigné notre honte ?

L’expression anglaise « s’allonger à la tâche » signifie de négliger délibérément son travail. « Laisser reposer » est synonyme de ne rien faire. Un lay about désigne les personnes qui se défilent, qui se laissent aller, les tire-au-flanc. [L’expression anglaise peut aussi s’écrire layabout et désigne une personne paresseuse. Le terme combine le verbe lay (coucher, étendre, reposer) avec about, qui peut signifier ici « dans tous les sens » ou « dans les environs ».] La langue anglaise me dicte ma honte. Est-ce la raison pour laquelle, lorsque je regarde autour de moi dans les lieux publics, j’aperçois des corps étendus uniquement dans les plus petites parcelles, les plus petits fragments de la vie, comme si celles et ceux d’entre nous qui s’allongent avaient été exclus du cadre ?

Après avoir suffisamment travaillé, j’ai le droit de m’allonger dans les espaces verdoyants des parcs d’été ou même de me faire dorer sur les plages ensoleillées. Avec quelques degrés de censure et de décence, et suffisamment jeune, mince et jolie, je peux alors goûter aux joies d’un amour naissant, entrelacée sur les berges herbeuses. Comme les enfants, je peux jouer aux « lions endormis » et faire des anges dans la neige, ou me faire passer pour morte sur un tapis de yoga jusqu’à ce que mon corps et mon être s’évanouissent. Si je suis assez malade, alors je suis autorisée à m’allonger sur le canapé d’un médecin ou sur un lit d’hôpital, un espace dûment approuvé. Dans les situations extrêmes — crise d’épilepsie ou d’hypoglycémie, attaque au couteau et crise cardiaque —, je peux faire de la rue mon lit ; bien que ma ou mon sauveur pourrait bien me « laisser tomber » et passer son chemin si elle ou il interprète mon comportement comme celui d’une personne ivre ou excessivement dramatique.

Manifestement, les êtres humains ne s’allongent pas souvent, ou alors de manière brève. Dans les annales de recherche, on ne trouve pour l’entrée du verbe « s’allonger » que des textes et traités sur les dangers de l’alitement, de la déminéralisation osseuse à la formation de caillots de sang. Pourtant, m’allonger est ma façon de me retrouver, de rassembler mes forces et d’être moi-même ; loin de représenter un simple caprice, m’allonger est mon mode de vie.

Pendant les moments de loisirs et de plaisir bien mérités, de jeux et d’autres situations exceptionnelles, il est tout à fait normal de s’allonger dans les lieux publics. Si et seulement si les circonstances sont soigneusement contrôlées, nous ne sommes alors pas jugés pour péché de paresse. Mais pour quelles raisons, en tant qu’adulte, s’allonger parmi les autres doit être nécessairement la conséquence d’un désir reproducteur ou d’une fatalité morbide ? C’est comme si, en nous accordant la permission de nous allonger uniquement dans des espaces et moments ratifiés avec prudence, nous étions parvenus à nous convaincre de notre propre autonomie, alors qu’en réalité, la seule chose que nous ayons réussi à prouver est notre force prohibitive.

Dehors, dans la jungle urbaine, de jeunes designers audacieux réalisent du mobilier urbain conçu pour nous dissuader de s’y allonger : bancs sectionnés par des accoudoirs, balustrades pour s’y percher, sièges tournants afin d’éviter une oisiveté prolongée. Dans de nombreuses villes à travers le monde, de nouvelles lois répriment comme une infraction le fait de s’allonger dans les lieux publics. Si le conseil municipal de Westminster (Westminster City Council) l’emporte, s’allonger pourrait être passible d’une amende de 500 livres sterling. Dans la municipalité de San Bruno en Californie, m’allonger pourrait me coûter une peine de prison de six mois. Il ne s’agit pas ici, vous le comprenez bien, d’une tentative de réduire les coûts sociaux engendrés par le problème des personnes sans-abri, mais simplement un désir d’aller de l’avant, de reconcevoir ce qui n’est pas conforme. S’allonger dans les lieux publics n’est plus seulement quasi invisible ; c’est un acte qui doit disparaître.

Il semble que nous ayons besoin d’une femme courageuse qui s’engagerait à s’allonger en public. J’ai l’intention d’être cette femme. Je ne me laisserai pas invisibiliser.

Je souhaitais écrire avec légèreté pour parler d’une chose simple : dégourdir mes jambes, étendre mon corps, reposer ma tête au milieu des gens. Pour moi, s’allonger est synonyme de légèreté. Pourtant, ce n’est pas un acte léger. Au sein des espaces sociaux, s’allonger ne relève pas d’un simple geste physiologique mais bien d’une revendication. Parmi les codes qui nous dictent la marche à suivre, s’allonger en public est une confrontation.

Peut-être que si ça n’avait pas tant d’importance, ce serait facile.

Mais tout de même, je me soucie des petites choses.

S’allonger devant d’autres personnes procure un sentiment de vulnérabilité. Le lit occupe l’espace privé : le sommeil, la sexualité, l’intimité, là où l’on baisse la garde. En public, lorsque je suis étendue, mon corps est soudain trop volumineux ; il se déplie et se défait à l’horizontal, il prend trop d’espace. Il s’exhibe (« regarde-moi ») et occulte mon visage et mon esprit. Je m’aperçois à travers les yeux et les opinions des autres, leurs angoisses et leurs jugements ; l’amorce du danger plane dans le fait d’être mal perçue. Je m’interroge alors : dois-je garder mes bottes aux pieds ou les mettre soigneusement de côté ? Il n’existe pas de guide pratique.

S’allonger dans les lieux publics nécessite une part non négligeable de contrôle, un certain sens du style et, pendant les mois d’été, une attention particulière portée aux callosités de mes pieds. Si je dois devenir l’ambassadrice des invisibilisés, j’aimerais mieux paraître sous mon meilleur jour.

L’absence de guide pratique pourrait bien m’offrir un espace de liberté.

Si les règles ne peuvent pas être respectées, elles doivent être enfreintes. Je vais donc devoir en trouver de meilleures.

En attachant mes lacets près de mon entrée, j’ai jeté un coup d’œil au-dessus de ma porte sur laquelle une image est accrochée depuis si longtemps qu’elle en est devenue invisible. C’est une gravure en noir et blanc datant de 1893, une image pittoresque célébrant la station balnéaire en vogue de Brighton, où la société bourgeoise guérissait ses affections aux cures d’eau salée. Un gentilhomme, au visage pâle décoré d’un chapeau melon et d’une moustache cirée, est allongé sur une chaise roulante. Son bras repose mollement sur la fourrure qui l’enveloppe, ses doigts serrés vigoureusement autour d’une cigarette.

Des gens pleins de bonnes intentions lui sourient et semblent pendus à ses lèvres : une admiratrice le tient par la main, le bras d’un gentilhomme repose tendrement sur la capote de la chaise et un grand chien se tient en sentinelle. Le titre nous le décrit comme un « intéressant invalide » et, bien que la capote de la chaise forme autour de lui une sorte de halo, il symbolise plutôt une dolce vita bien plus fabuleuse et dissolue de l’infirmité. C’est peut-être une sensibilité et une empathie auxquelles aspirer.

Plus proche du nirvana, le Bouddha allongé repose sa tête sur une fleur de lotus. Ses deux pieds aux longs orteils alignés sont joints, parés d’oranges et de fleurs de souci offertes en offrande. En Thaïlande, l’immense Bouddha de pierre est couché, emballé à la manière d’une œuvre de Christo dans des voiles couleur safran ondulants sous la brise.

Dans la philosophie bouddhiste, il existe quatre « formes qui inspirent le respect ». La quatrième est en position allongée, elle désigne une expression plus légère de l’être, elle nous écarte « hors du chemin de la Voie », afin que nous puissions facilement trouver notre propre parcours vers un moi authentique. Est-ce ici pour moi une révélation ? Je m’allonge et me libère des distractions de la réalité physique afin de reprendre possession de mon moi et de transcender les attaches du monde social : il existe d’autres manières d’être.

Les figures allongées de Henry Moore observent le paysage avec leur regard clairvoyant. Enracinées dans cette terre, elles sont organiques et monumentales. Elles se délaissent du mythe de la beauté pour plutôt trouver l’énergie, à peine retenue, de la forme statique. Ses sculptures émergent de la pierre, pleinement incarnées, absolument présentes : elles semblent presque respirer. Je lis les motifs de l’œuvre du sculpteur — authenticité du matériau, formes-connaissances, résurrection  — et je souris. En réponse à ma propre matérialité, je me façonne à sa vérité et je trouve que m’allonger est revivifiant.

De même que ces sculptures dont les formes font écho aux contours du Yorkshire, comté auquel elles appartiennent, lorsque je m’allonge, c’est comme si je rentrais à la maison. Henry Moore « fait tout son possible » pour ciseler des figures « plus vivantes qu’une personne réelle ». Pourtant, peu d’entre elles pourraient surpasser les cojones de Frida Kahlo. Passion et chair s’unissent dans ses images où elle fait le portrait de son être véritable. De son lit, son regard se reflétant dans un miroir de plafond, elle dépeint le jeu de la gravité sur les contours d’un corps allongé. Je l’imagine souiller ses draps de lit avec de l’huile et de la térébenthine, la lubricité et la rébellion main dans la main.

Toujours partante pour une arrivée remarquée, elle apparaît allongée sur une photographie prise lors du vernissage d’une de ses expositions individuelles. Les peintures ont été hâtivement réorganisées pour faire place à son lit jusqu’à ce que Frida elle-même devienne une œuvre d’art. Aucune peur ne semble la retenir. Même après son départ, son lit reste en place.

Lorsqu’il était malade, Christopher Newell demandait à ce que l’on roule son lit jusqu’à l’amphithéâtre de l’hôpital de Hobart, d’où il s’adressait aux futurs médecins sur l’éthique de leur profession. Il les exhortait à « oser se confronter à l’obscénité de la prise de décision éthique quotidienne ». Dans sa position de maître de conférences, il s’allongeait avec autorité et en toute connaissance de cause. Il dénouait et dépliait son corps face à ses étudiants pour tenter de déplacer et d’étendre leur perspective d’une considération des « autres à nous », de les emmener vers une connaissance plus profonde et intime de l’humanité des individus qu’elles et ils rencontreraient plus tard, dans leur vie professionnelle. Il s’allongeait à la fois par confort et par revendication.

Parmi les dunes de Kijkduin, situées sur les côtes de la mer du Nord aux Pays-Bas, il y a un cratère de 30 mètres de diamètre, traversé par un tunnel souterrain. En son centre se trouve un banc en pierre conçu pour s’y allonger. Une sculpture à apprécier sur le dos. Le corps tout entier est soutenu par ce banc minéral, la tête penchée en arrière jusqu’à ce que notre regard se projette vers le ciel, au-delà du cercle formé par les rebords du cratère, là où l’on chute dans la voûte céleste. On pense connaître le ciel, chaque jour arqué au-dessus de nos têtes, mais la sculpture de lumière de James Turrell l’enveloppe, redessine ses contours et fait apparaître le monde différemment.

Je souhaitais écrire avec légèreté puisque s’allonger est pour moi un acte de légèreté, et le Celestial Vault (1996) de James Turrell ébauche l’idée d’une voie plus légère. Lorsque je regarde là-haut, son ciel me tombe-t-il dessus ou s’éloigne-t-il au loin ? Menace-t-il de s’effondrer ou est-ce que je peux l’effleurer de ma main ? Quand je m’allonge et transgresse les normes de ma société, dois-je me tenir prête à la désapprobation des autres ou m’incliner avec curiosité et explorer ?

S’allonger est-il un acte fini ou un processus par lequel je découvre les personnes qui m’entourent ? Il existe de nombreuses façons d’être dans ce monde.

Maintenant je me souviens. Je me suis allongée une autre fois en public. C’était à Covent Garden, lieu aux pavés rigides et intransigeants. Je traînais un grand coussin en mousse derrière moi. Oh, cette fois, ça s’est bien passé. Nous participions à un festival d’artistes aux corps rebelles et aux points de vue marginaux. Pour une journée, nous occupions l’espace, nous découvrions nos êtres possibles au sein d’un monde qui était le nôtre. Je me suis allongée au milieu des autres et je me sentais bien, tout simplement.

Donc me voilà face à un choix : je peux m’exclure du monde social, ou bien m’allonger quoi qu’il en soit. S’il n’existe aucun mode d’emploi, j’en écrirai un pour mon propre usage. Je ne vais pas simplement « courber l’échine ». Mon guide pratique ne sera pas une notice pour gérer la honte ou le corps perturbé. Mon guide parle de rassembler un peu de courage pour enfreindre les règles qui ne demandent qu’à être brisées. Il s’agit de rire des conséquences et de recommencer. Prendre conscience que, lorsque je repousse les limites, d’autres trouveront à leur tour le courage de le faire : ce peut être ce simple moment, pendant cette conférence où j’étais assise sur le sol. Quelques jours plus tard, au milieu des soupirs et des sourires en coin, la moitié au moins des personnes présentes se sont aussi mises à l’aise.

Mon guide pratique dit que s’allonger n’est pas un simple acte physiologique mais une manière d’inscrire sa place dans le monde.

Le fait de s’asseoir concerne mon corps, mais celui de s’allonger est une déclaration de liberté, la légère pluie du relâchement.

Je le vois donc maintenant, voici ma liberté : je serai fabuleuse dans ma dissolution, je me délecterai de la voluptueuse terre-mère des formes d’un Henry Moore, je m’écarterai du chemin de la Voie enveloppée dans mes voiles dorés et je protesterai au cœur même du corps et de l’esprit. Je serai Frida Kahlo, sans honte, une sans-gêne effrontée, arborant ses blessures avec fierté. Et mes bottes, je les mettrai soigneusement de côté.

Et à chaque fois que j’oserai m’allonger, ce sera une éclatante fanfare dédiée aux invisibilisés, un toast porté aux corps indisciplinés et je dirai : nous sommes là, nous sommes ici, nous sommes présents.


Références

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Artiste-activiste britannique qui travaille la performance, la vidéo, le son et l’écriture, Liz Crow s’intéresse spécifiquement au potentiel des pratiques créatives pour générer un changement social et politique. Elle est la fondatrice de Roaring Girl Productions (www.roaring-girl.com) et une ancienne membre du NESTA (National Endowment for Science, Technology and the Arts-Fonds national pour la Science, la Technologie et les Arts). Elle a par le passé présenté son travail à la Tate Modern, au Kennedy Center for Performing Arts de la ville de Washington (États-Unis) ainsi que sur le quatrième socle de Trafalgar Square, sur l’estran de la Tamise et enfin, au travers des médias sociaux. Liz Crow est actuellement candidate au doctorat à l’Université de West of England où elle a entrepris des recherches sur les méthodologies activistes.
Sarah Heussaff


Traduit par Gauthier Lesturgie


Cette traduction a été coordonnée par Sarah Heussaff pour la publication ATTENTION FRAGILE dans le cadre du festival éponyme qui s’est tenu au Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne en 2018.